Le Roi David

Ça a quelque chose de grisant, lorsque vous rencontrez un album, un artiste, au moment le plus propice de votre vie. Comme si tout s’imbriquait d’un seul coup, et que le sens s’en trouvait amplifié, de part et d’autre. Cela m’était déjà arrivé à l’automne 2013, avec l’album Reflektor d’Arcade Fire. Un album tournant autour du thème de la fin, à travers le mythe d’Orphée et Eurydice, qui entrait dans ma vie quelques mois après la séparation avec Y., après la mort de Frédéric. Un album également lumineux d’espoir, alors que je venais de rencontrer L. Il sortira juste à temps pour servir de bande son à notre premier périple en amoureux, à Strasbourg. Nous aurons de même l’occasion d’assister à leur concert déguisé au Pavillon Baltard, incroyablement festif et mémorable. Un disque avec lequel j’ai eu l’impression de dialoguer, certains soirs, et qui m’aura apporté des réponses que nul être de chair n’aurait su prononcer.

Cette année, c’est Idles qui m’aura fait cet effet. Ça faisait près d’un an que j’entendais dire du bien de ce groupe, sans y avoir pour autant prêté l’oreille. Au printemps dernier, c’est le rapport qu’à fait un ami, pigiste à ses heures pour la presse rock, du concert qu’ils ont donné au Trabendo qui m’aura décidé à enfin écouter leur premier album, Brutalism. Et j’ai évidemment instantanément regretté de ne pas l’avoir fait une semaine plus tôt. Les extraits du nouvel opus diffusés les semaines suivantes n’ont fait que confirmer cet enthousiasme. Le groupe propose un punk rock tumultueux, engagé mais joyeux. Prônant la tolérance, l’écoute des autres et de soi. Appelant à un abandon d’un masculinisme toxique. Et surtout célébrant l’amour et la bienveillance. Rien de très rock’n’roll, mais pourtant franchement galvanisant. Le titre de leur dernière œuvre n’est pas anodin d’ailleurs : Joy as an Act of Resistance. Quelque chose qui me parle énormément, bien que j’ai renoncé à résister à quoi que ce soit. Autant dire que la rencontre tombait à point nommé, alors que je commençais à me dévoiler ici-même.

C’est probablement dans mon histoire personnelle que se joue ma réceptivité à ce type de discours. Typiquement, je suis le fruit d’une famille matriarcale. Grandir sous l’œil attentif et affectueux de ma grand-mère, de ma tante, de ma sœur, et, sur le tard, de ma mère. J’ai eu l’occasion d’en discuter récemment avec elle : ma mère, bien que majeure, était encore une enfant quand elle a eu mon frère et ma sœur, et n’était toujours pas émancipée quand elle m’a eu, quelques années plus tard. De fait, elle nous considérait elle-même alors plus comme les enfants de sa mère ou de sa sœur, que comme les siens propres. Je vivais d’ailleurs la plupart du temps chez mes grands-parents. Il y avait des hommes, bien sûr. Mais minoritaires, mutiques, déconnectés. Ni la parole ni l’attention n’étaient de leur côté. Mais n’allez pas croire que les hommes étaient dispensables dans ce foyer. Les pères, peut-être. Mais les fils, eux, étaient considérés comme des princes. Me concernant, Serena rectifierait sans doute pour me couronner roi, parce qu’elle a de curieuses lubies. C’était donc un univers où retentissait et comptait la parole des femmes, mais où mon frère et moi n’avions absolument rien à faire. Notre participation au bon déroulement de cette existence n’était nullement attendue. Nous étions servis, littéralement. Nous étions capables, cela ne faisait aucun doute, simplement personne n’attendait ça de nous. Tout un paradoxe de construction féministe. J’ai d’ailleurs été le premier surpris, adulte, de constater que j’étais autosuffisant, capable de gérer seul mon propre chez moi. Découvrir que je ne chercherai pas une mère de substitution (en tout cas pas au sens où on l’entend habituellement dans ce genre de cas). Il y a sans doute d’autres facteurs qui entrent en jeu. J’ai eu l’occasion de lire un article rapprochant le comportement des allemands (c’est donc mon origine) envers les femmes, non-intrusif, ne draguant pas ou peu, à la chute du nazisme et la fin du mythe de l’übermensch. Je ne sais pas si ça se vérifie, mais l’idée me plait bien. De même que j’aime supposer que ma vision de l’homme complexe et contradictoire vient en partie de ma généalogie ou de la perception que je peux en avoir.

De fait, j’ai longtemps cru que ma génération en avait fini avec la ségrégation, la dépréciation, le préjugé. Je pensais n’en entendre parler que lors de simili cours d’histoire, détachés de mon quotidien. La montée en puissance du féminisme ces dernières années m’aura dès lors saisi, mais pas menacé. Je ne prenais pas les prises de paroles pour moi. Même si je voyais en elles une invitation à m’interroger sur mes propres habitudes, sur tout ce que j’avais pu intégrer à mon insu, culturellement. A cesser d’esquiver mes propres lâchetés. Quelque chose de sain, en somme. N’allez pas croire que je sois exemplaire. Je sais bien que L. a toujours été (est toujours, à vrai dire) exaspérée par ce qu’elle assimile chez moi à du paternalisme. Je peux bien dire que ça vient d’un malentendu. Mais dans les faits, l’intention ne compte pas, c’est la réception qui importe. L’intention, c’est juste pour se rassurer quand on s’est raté.

Lorsqu’Idles a annoncé cet été un concert de fin de tournée pour début décembre, dans la Salle, j’ai sauté sur l’occasion. D’emblée, c’est devenu l’événement le plus attendu de l’année pour moi. Je me suis d’ailleurs empressé de prendre également une place pour Serena, tout en étant conscient du fait que son agenda lui interdirait peut-être de se joindre à moi. Lorsque je vivais avec Y., j’étais proprement incapable de planifier quoi que ce soit au-delà d’un mois. Une appréhension dont je me suis affranchi auprès de L. Evidemment, le moment venu, Serena ne pouvait pas venir. Non pas par fâcherie, mais parce qu’effectivement son travail l’en empêchait. Je me garderai d’en tirer une leçon. Je n’ai guère hésité à proposer la place à L. Elle avait déjà fait son retour dans la Salle, une semaine après notre première tentative de Novembre. Pour Peter Murphy. Et bien entendu, tout ce à quoi on aurait pu s’attendre le premier soir est survenu alors. Elle y était avec tous ses vieux amis, tous ceux qu’elle aime. Et les voir dans cet endroit lui a soulevé le cœur. Elle a abondamment pleuré, m’a-t-elle dit. Avant de se décider à plonger dans la fosse vociférante, où coups et bleus lui feraient oublier son tourment. Quand elle m’a raconté ça, ça m’a laissé à la fois amer, de ne pas avoir été là auprès d’elle, et inquiet, quant à mon propre retour. Mais pour le premier point, je sais que ce n’est plus ma place, même si ça ne signifie nullement que je sache l’intégrer. Quant au second, je réagis globalement un peu différemment, pas de raison de se ronger les sangs a priori. Elle a accepté le billet quoi qu’il en soit. Le fait est que je n’avais envie d’être avec personne d’autre.

Alors nous nous sommes retrouvés au café voisin, avec des amis de passage. J’ai eu un étrange pressentiment lorsque je me suis retrouvé seul, à un moment, à notre tablée. Et que cette solitude m’a particulièrement frappé. Je ne m’en suis pas alarmé, mais j’ai senti que quelque chose basculait chez moi. Une mélancolie malvenue. Hey, j’étais aux portes d’un concert de rock forcené, je n’allais pas me renfrogner pour ça. Alors nous sommes entrés dans la Salle, avant de rejoindre le balcon. Première fois que je m’y perchais. Le changement de perspective me donnait l’impression d’être dans un lieu inconnu. Je voyais bien des amis au loin, mais me contentait de les saluer à distance. La majorité d’entre eux étaient également concernés par la Terrible Nuit. Je ne voulais pas m’en approcher. Je ne voulais pas leur servir de soupape. Et plus encore je ne voulais pas sentir qu’ils se préoccupaient de moi. C’est une proximité qui ce soir-là ne pouvait convenir qu’à L. Sinistre privilège, mais bon. On ne va pas réécrire notre histoire, alors autant faire avec. En l’occurrence, je savais en le lui proposant qu’elle pourrait soit rester à mes côtés, soit disparaître à l’autre bout de la salle. Les deux me convenaient. Elle a le droit de me voir tomber si le cas se présente. Ou de préférer vivre sa vie. Je bénis cette proximité qui permet cette latitude. De fait, elle s’est d’emblée évaporée.

Alors le concert a commencé. Ouverture sur le magistral Colossus. Une guitare lourde. Lente. Je sens tout de suite que ça prend. Que je marque le rythme avec mes pieds. Puis avec ma tête. Moi aussi, je psalmodie avec le public « goes and it goes and it goes » …

Puis tout s’arrête. Pas le concert. Juste moi. D’un seul coup, je le sens : je suis seul. Absolument seul. Sur ce balcon. Dans cette salle. Dans ce monde. Face au vide. D’un seul coup, je vois qu’il ne subsiste aucun lien. Nulle part. Juste des chimères. J’envoie bien un message à Serena, lui dire que je pense à elle. Mais ça n’a pas plus de sens. Rien ne subsiste. Je me retrouve avec les larmes qui se bousculent dans mes yeux, mais renoncent même à couler. Je suis seul et ne sais même plus pleurer. Les morceaux se suivent, je sens que je devrais trouver ça excellent. Mais je ne suis plus là. J’ai le sentiment que je ne le serai plus. Ecrasant. Des tonnes. L. s’était effondrée deux semaines plus tôt par la présence de ceux qui sont chers, par leur vulnérabilité. Et moi j’étais du genre à pleurer sur mon seul sort. Un isolement contre-nature. Idles ? Mais qu’ils aillent se faire voir, avec leur putain de bienveillance ! Les morts ? Mais qu’ils sur-crèvent, les morts ! Que le claquement des couvercles des cercueils nous réveille alors qu’ils se retournent dans leurs tombes. Les survivants ? Mais au diable les survivants, leurs ombres et leurs larmes ! Je ne leur dois rien. Ni d’un côté, ni de l’autre. Je suis encore là, on peut tous s’en lamenter, mais on n’y peut plus rien. Je ne peux que flotter au milieu du tout ça, puisqu’il fallait rester.

Le concert durera près d’1h45, sans que jamais je ne puisse retrouver mon calme. Juste cette alternance de sourd désespoir et de folle fureur. Ne vous y trompez pas. Tous mes amis présents ce soir-là sont unanimes : ce concert était exceptionnel, probablement un temps fort de l’année. Dès que les lumières se sont rallumées, je me suis empressé de rejoindre la rue. J’ai hésité à fuir, me réfugier chez moi. Mais je ne voulais pas planter L. comme ça. Alors je l’ai rejointe au café. Et je n’ai pas été long à comprendre : le concert fut une expérience difficile pour elle aussi. Je ne m’en étais à aucun moment inquiété, considérant qu’elle avait dépassé tout ça. Mais non. Elle a raté le moment, ne sachant trouver sa place, sa sérénité. Elle s’était réfugiée dans l’alcool. En fait, je la retrouvais précisément dans l’état où elle était le soir où elle m’a quitté. Elle cherchait à rameuter du monde pour un verre, mais n’en pouvait plus. Alors je l’ai embarquée dans un taxi, qu’elle puisse retrouver ses esprits. Sur la banquette arrière, je tachais de la calmer, tout en m’assurant qu’elle n’était pas malade. A un moment, elle a marmonné quelque chose. Je n’arrivais pas à savoir si elle m’accusait de vouloir l’embrasser ou me reprochait de ne pas le faire. Quoi qu’il en soit, le ton de sa voix ne me laissait aucune chance de bien le prendre. Néanmoins, quand juste après elle s’est mise à parler anglais, j’ai réalisé qu’elle n’était probablement plus consciente de à qui elle s’adressait. J’avais déjà observé ça : sous l’effet conjugué du stress, de la fatigue et de l’alcool, elle faisait une forme de crise de somnambulisme, parlant beaucoup, mais de façon incohérente, avant de parler anglais, sans que cela fasse plus de sens. Je ne le lui reproche pas. A une époque, quand j’étais avec elle, j’ai également fait des crises de somnambulisme, dans des circonstances similaires. Sauf que moi j’allais pisser dans sa cuisine et péter des plats à tajine.

Tant bien que mal, nous sommes arrivés chez elle. Je voulais juste qu’elle soit au calme, apaisée. Je m’en voulais d’avoir négligé son propre désarroi. Nous nous sommes alors installé pour un café. Ayant retrouvé ses esprits, nous avons longuement discuté. De la soirée. De sa vie d’aujourd’hui, de ses difficultés. Du nous d’avant aussi. Reparlant même de notre hésitation fugace à faire un enfant. C’est une bonne chose que ça ne soit pas arrivé. Certes, nous serions alors sans doute encore ensemble, mais elle serait malheureuse. Et je ne saurais pas m’en réjouir. Nous avons aussi parlé du Suivant, qu’elle a rencontré il y a peu. Elle m’en avait déjà parlé. Mais elle m’avait dit que c’était compliqué. En réponse au fait que je lui avais parlé de Serena pour lui dire que c’était compliqué également (il va de soi que c’est mon amour propre qui s’exprimait, pour elle tout était très simple). Il s’avère qu’en fait ça se passe visiblement plutôt bien. L. était réticente à le dire, de peur de me blesser. C’est idiot. Je préfère vraiment que les choses, même douloureuses, soient dites. Mon imagination sera toujours plus cruelle que les faits, sinon. Une histoire qui avance, dirait-on. Et qui lui fait du bien, je présume. Il en va de même pour Serena, d’ailleurs. Elle aussi retrouve un peu de stabilité auprès de quelqu’un. Et pour l’une comme pour l’autre, j’y trouve un réconfort. Sans excès, hein. Tant qu’on ne me demande pas d’éprouver de la sympathie pour les suivants. Je dis ça, mais j’ai déjà eu l’occasion de discuter cinq minutes de gilets jaunes avec le garçon que voit Serena. Sans rancœur aucune. Sans aucun intérêt non plus, même moi je me fous de mon avis sur les gilets jaunes. Je dois avouer que débattre me semble une activité parfaitement vaine aujourd’hui. Comme toutes les activités, en fait. Ainsi ces deux femmes se redressent auprès d’autres hommes. Je pourrais pousser la mesquinerie jusqu’à dire que rencontrer un bon amant, ça rend le sourire, de toute façon. Et puis ça les change.

Je ne saurais nier qu’une certaine jalousie était présente, quand L. m’a raconté ça. D’une part parce que je l’aime toujours, d’une façon ou d’une autre. D’autre part parce que je n’en suis pas là. Que ce n’est pas possible. Oh tomber amoureux, bien entendu, je peux le faire. Si ça ne tenait qu’à ça. Mais je sens bien que je ne pourrai pas chuter une fois de plus. Cette fois je ne tiendrai pas. Alors rester dans mes murs. Ou pendu à mon verre. Mes verres. Encore et encore. Je ne fais même plus semblant. Récemment, une inconnue m’a proposé un plan à trois. J’ai prétendu en rire, bien sûr, et ce n’était pas totalement faux, vu que ça me fait un truc drôle à raconter. Mais en réalité, c’est une profonde lassitude que j’ai ressentie alors. Parce que je réalisais que ma vie n’était plus qu’une collection d’absurdités, de glissades en bout de comptoir, sans queue ni tête. Il n’y a plus ni cohérence, ni logique. Encore moins de plan. Je n’arrive déjà pas à me branler. A croire que l’envie ne survit guère quand l’impulsion spontanée est de se jeter tête la première contre le mur. Alors partir dans des histoires pareilles… Je n’ai rien contre, à vrai dire, et j’aime assez que les gens soient désinhibés et ouverts à ce sujet. C’est juste que je ne reconnais plus rien de ma vie. De son sens. Et que dès lors la question ne se pose même pas.

J’ai passé mon année à anéantir le peu de sécurité que j’avais. A commencer sur le plan financier. Je peux bien affirmer que c’était un impérieux besoin de me donner un nouvel élan, de changer. Mais en fait, c’est juste que je le pouvais. Et je le pouvais parce que les conséquences ne m’importent guère. Dans les faits, j’ai lancé une course aberrante entre mon corps et mon compte en banque, et la première jauge qui arrivera à zéro marquera la fin de la partie. Il n’y a aucun autre sens à ça. Le reste, c’est du remplissage pour ces pages. Serena me parlait il y a peu de son animosité pour les croyants, leur façon de masquer le réel derrière la religion, de se rassurer contre le chaos. Mais nous en sommes tous là. Nous façonnons tous nos illusions. Puisque rien ne tient derrière. Pour ma part, ça ne marche plus. Les étapes d’après ? Qui me demande de retourner dans la Salle ? Pourquoi est-ce que j’irais mieux ensuite ? Des victoires tout ça ? Des clous… C’est la peur du vide qui nous fait voir des objectifs, des étapes, à tout bout de champs. Le boulot. La formation. L’amour. Des clous.

J’écris ça, et je lâche une caisse sonore. Je fais souvent ça, dans la solitude de mon chez moi, installé à mon bureau. Lâcher des caisses tonitruantes et chargées de mépris. Comme si on communiquait en morse avec les voisins. Il n’y a que ce bruit pour passer les murs. Ça et les pleurs de leur bébé. Ou quand ça baise chez moi, mais là je sens bien que je n’emmerde pas grand monde avec ça ces derniers temps.

Ainsi je me retrouve Roi David dérisoire. Magnanime sur mon tas de cendres. Avec ma couronne en carton, probablement parce que j’ai tiré la fève. Nulle fronde à portée. Et quel Goliath ai-je donc terrassé ? Mon seul fait d’arme est d’avoir survécu à l’heure où ce n’était pas attendu. Ça ressemble à un sérieux problème de casting. Si c’est en forgeant qu’on devient forgeron, que peut-on devenir en roidécant ? C’était une de mes blagues favorites il y a des années. J’ai le rire un peu las à présent. Alors je reste à trôner, les yeux rivés sur un sablier qui ne montre que le temps passé, à me demander quel sens encore donner à cette fin de règne.

 

Well I’ve heard there was a secret chord
That David played and it pleased the Lord
But you don’t really care for music, do you?
Well it goes like this:
The fourth, the fifth, the minor fall and the major lift
The baffled king composing Hallelujah

9 commentaires sur “Le Roi David

  1. Tu sais, j’ai essayé de laisser derrière moi toute cette merde, tous ces gens avec qui j’avais cru partager des choses et qui finalement n’ont fait que me blesser, mais là, quand je lis tes billets, j’ai l’impression qu’il m’est encore possible de me sentir proche de quelqu’un, d’être touchée par des mots, à rire et à en pleurer. Merci.

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    1. Ca me touche ce que tu dis. Et j’espère bien que c’est encore possible ! Même moi, quoi que j’en dise, je le sais bien. Par contre on va dire qu’il faut que j’arrête de me sentir obligé de retourner là bas comme si j’allais obtenir un bon point pour ça 🙂

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        1. Il n’y a pas d’impératif, de toute façon. J’ai juste été surpris par le ressenti. Du fait que ce n’était ni un concert permettant de dépasser le contexte, ni un retour émouvant aux événements eux mêmes. Pour le reste, je suis plus confiant que je ne le dis : tu es la preuve qu’il y a des troisièmes voies possibles 🙂 Merci pour ça aussi.

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  2. Alors deux trucs :
    -J’ai trois sœurs aînées donc côté matriarcat on a de quoi vider une pinte, voire deux car la famille de mon ex était elle même un autre matriarcat… bref.
    -Alors non mille fois non, tu n’as rien à prouver à personne ni à toi même en retournant « là-bas » pour autre chose que la musique et vu le nombre de salles dans le coin, hein ça devrait pas poser un problème d’aller ailleurs. Comme ça tu sais, c’est au moins cela que tu a appris en y retournant, correct?
    -Nombreux de tes textes continuent de raisonner en moi sur pas mal de thèmes et je lis que je ne suis pas le seul, bravo à toi de savoir partager cela. Ça cause de plein de manières d’être seul parfois et ainsi, comme beaucoup je pense peuvent se projeter dans certains de tes écrits, c’est autant de personnes qui se sentent moins seul. Ou qui devraient.

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